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Dr Marjory Rué - Centre de chirurgie Endoscopique du Rachis - 6 Rue Georges Negrevergne - 33700 Mérignac
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Quels en sont les symptômes de la sténose foraminale ?

Ils sont proches de ceux du canal lombaire étroit. Il existe un rétrécissement de l’orifice (foramen) de sortie du nerf lié à l’arthrose et au vieillissement du disque.

Le patient se plaint d’une douleur de la jambe (sciatalgie ou cruralgie) constante, invalidante qui s’aggrave à la marche. Celle-ci limite les activités quotidiennes, physiques et professionnelles. Elles résistent aux traitements habituels le plus souvent. La douleur évolue par crises.

Des douleurs du dos peuvent être associées. En revanche, le mal en bas du dos c’est-à-dire la lombalgie n’est pas due au rétrécissement mais au vieillissement des structures avoisinantes et au manque de muscle autour de la colonne vertébrale. La chirurgie ne l’améliorera donc pas.

Exceptionnellement, des symptômes paralytiques peuvent arriver dans le pied (pied qui tombe).

Quels sont les traitements possibles ?

Etant donné qu’il s’agit d’une obstruction mécanique, on ne peut donner que des traitements anti-douleurs, anti-inflammatoires par voie orale, injectable ou en infiltration dans la colonne vertébrale. La kinésithérapie est préconisée car elle va améliorer le tonus musculaire et soulager le mal au dos.

Il faut savoir que l’évolution se fait par crise avec des périodes de « non-douleur » plus ou moins importantes.

En quoi consiste la chirurgie ?

Le but de l’opération est de supprimer la compression subie par les fibres nerveuses. Pour cela, il faut enlever les tissus qui obstruent le foramen intervertébral. On l’agrandit. Attention, on ne peut pas le ramener à sa taille initiale, on ne remet pas « à neuf » le patient. Il s’agit juste de redonner un peu de place au nerf afin de permettre un meilleur fonctionnement neurologique.

Il ne s’agit pas de se faire opérer pour « ne…pas » c’est-à-dire ne pas être paralysé (c’est exceptionnel) ou ne pas avoir de nouveau mal.

Il faut se faire opérer si les douleurs actuelles, à l’instant T et le jour J, sont intolérables et empêchent de vivre sa vie pleinement.

Complications d’une chirurgie de sténose

Ces risques sont faibles, estimés à 1% environ. Ils sont anesthésiques, chirurgicaux, liés à la pathologie pour laquelle le patient est opéré et au patient lui-même.

La Société Française de Chirurgie du Rachis explique bien ces risques dans l’espace patient de son site internet.

Chirurgicales

Erreur de niveau

Vous avez été opéré et ce n’est pas le bon niveau. Cela peut arriver par les modifications de l’anatomie, le surpoids ou des difficultés techniques (radiographies défectueuses). Il est donc cruciale de bien emmener vos examens.

Risques neurologiques

Il est extrêmement rare mais pas égal à zéro. Cela peut être un pied qui a du mal à se relever ou des paralysies plus sévères de la jambe voire des difficultés à uriner. Il existe toujours un potentiel de récupération.

La brèche durale

La dure-mère est l’enveloppe entourant les nerfs, elle peut être ouverte lors de la dissection. Le liquide céphalorachidien (LCR) s’écoule et parfois des radicelles peuvent sortir. Cette brèche est réparée immédiatement. Des maux de tête passagers peuvent s’ensuivre et/ou plus rarement la survenue d’un déficit sensitif ou moteur. Quelquefois, malgré la réparation, la fuite persiste et oblige  à une nouvelle intervention chirurgicale afin de stopper cette écoulement afin d’éviter une infection. Cela est souvent lié à un hématome post-opératoire.

Hémorragie post-opératoire

Une autre complication rare peut survenir dans les heures qui suivent l’intervention : la constitution d’un hématome dans le foyer opératoire. Ce saignement provient le plus souvent de veines situées dans le canal rachidien. Le patient ressent alors quelques heures après l’opération de violentes douleurs dans le dos et la jambe, et peut présenter une paralysie partielle. Il faut le plus souvent ré-intervenir en urgence.

Infections locales ou générales

Elles sont rares mais existent puisque la barrière de la peau a été ouverte.

Cela peut être la peau en superficie ou plus profond et atteindre les muscles, le disques et les vertèbres. C’est la spondylodiscite. Elle peut aussi flamber et devenir septicémie, c’est le cas chez des patients en mauvaise santé.

Générales

Décompensation de maladies sous-jacentes (diabète, hypertension, dépression, pathologie psychiatrique…)

A distance

  • Recrudescence douloureuse : phénomènes inflammatoires de la racine nerveuse. Les douleurs radiculalgiques peuvent revenir surtout la nuit puis disparaissent au bout de quelques jours.
  • Douleurs neuropathiques, liées à la souffrance du tissu nerveux et qui vont nécessiter une prise en charge spécifique.
  • Phlébites, embolies pulmonaires.