kyste articulaire (synovial) rachidien
Qu’est-ce que c’est?
Le kyste synovial une formation qui se développe sur l’articulation zygapophysaire postérieure, c’est-à-dire l’articulation entre les vertèbres à la partie arrière.
Il s’agit d’épanchements intra-articulaires répétés au sein de la capsule articulaire postérieure ou une dégénérescence mucoïde du tissu conjonctif périarticulaire qui va donner la formation kysqtique. Il communique avec cette articulation. L’arthrose et une micro-instabilité de l’articulation en seraient responsables. Il est localisé à la face postérieure du canal rachidien et on le trouve le plus souvent à la hauteur de L4-L5. Il s’agit de l’étage vertébral le plus mobile; mais ils peuvent apparaître à tous les étages rachidiens. Cette lésion exerce un effet de masse (une compression) sur le nerf et peut être à l’origine de douleurs radiculaires (sciatiques) extrêmement intense.
Le volume peut se modifier, augmenter, diminuer ou le kyste peut saigner. En fonction, la douleur augmente en intensité ou diminue spontanément.
Certains kystes peuvent aussi se développer dans l’épaisseur du ligament jaune.
Le premier traitement est médical.
Des antalgiques et anti-douleurs peuvent être prescrits. Des infiltrations- aspirations rachidiennes radio ou scanno-guidées peuvent également être pratiquées par un radiologue aguerri. Un tiers des patients va en tirer un bénéfice.
Comment se passe la chirurgie ?
La chirurgie rachidienne est clairement indiquée. Une chirurgie endoscopique mini-invasive est possible. Il s’agit d’aborder la colonne, de dégager les racines nerveuses sus et sous-jacentes au kyste puis de retirer le kyste.
Une arthrodèse lombaire (en seconde intention le plus souvent) peut être proposée en cas d’instabilité majeure du rachis.
La douleur dans la jambe (dite sciatique) disparaît quasi-complètement dès le réveil. Il persiste des sensations le long de la jambe qui s’améliorent avec le temps.
Quelles sont les complications?
Contrairement à l’idée reçue, elles restent rares et maîtrisées. Elles sont superposables à celles des chirurgies de décompression du canal lombaire. Il existe des risques hémorragique, infectieux, neurologique. En effet, le kyste est collé aux enveloppes de la dure-mère contenant les nerfs de la queue de cheval et au nerf lui-même. La dissection doit donc être prudente et méticuleuse comme en chirurgie du cerveau. Le risque de récidive est rare.
Pour plus d’informations, https://www.sfcr.fr/espace-patients/fiches-informations.