La chirurgie endoscopique
La chirurgie évolue vers des techniques de moins en moins traumatisantes ou « mini-invasives ». L’endoscopie fait partie de ces techniques. Elle consiste à introduire une caméra, par une très courte incision, qui éclaire la zone à opérer et permet de la visualiser sur un écran de télévision.
Le système que nous utilisons est l’Endospine.
Quels sont les avantages de la chirurgie endoscopique du rachis ?
La petite taille de l’incision diminue le traumatisme musculaire et les douleurs post-opératoires. Cela facilite une reprise rapide des activités. Le patient se lève seul dès qu’il est ramené en chambre, il va prendre une douche chaude pour délasser les muscles et s’habille confortablement. Le patient va ensuite marcher autant que cela lui fait plaisir.
La présence de la caméra permet une très bonne visualisation. Les structures sensibles comme le nerf est bien visualisé ce qui le protège ensuite.
Le champ de vision est large et direct, à la différence des autres techniques mini-invasives car ici l’endoscope est à 0 degré.
Cette technique permet une réduction du taux de complications infectieuses car les instruments ne touchent jamais la peau.
Enfin, la petite taille de la cicatrice constitue un autre avantage d’ordre esthétique. De plus, de la colle est mise en place sur la cicatrice, comme cela le patient peut l’oublier.
Quel est l’instrumentation ?
L’Endospine est le système que nous utilisons, il a été créé par mon prédécesseur, formateur et mentor, le Dr Jean Destandau en 1993. Il possède trois canaux opérateurs. Un pour l’endoscope qui est un endoscope 0 degré. Un pour la canule d’aspiration et un pour passer les instruments (spatule, pince à disque, rongeur de Kérisson…). Un écarteur (une petite lame rectangulaire) permet d’écarter les muscles et donc d’éviter le traumatisme. Un moniteur permet de visualiser l’image, il en existe un pour le chirurgien et un autre pour l’aide-opératoire et les personnes présentes en salle (anesthésiste, IADE (Infirmier Diplômé d’Etat, panseuse, circulante).
Un amplificateur de brillance c’est-à-dire un système de radiographie est présent afin de repérer le ou les bon(s) étage(s) à opérer. La table d’opération est adaptée aux positions « genu pectorale », elle est entièrement automatisée.
Nous utilisons dans certains cas un système de navigation, comme un scanner per-opératoire.
Environnement
Vous serez hospitalisé à la Clinique du Sport au 2ème étage, et opérés au bloc opératoire au premier étage. Des travaux d’agrandissement ont eu lieu en 2020.
Comment se déroule une chirurgie du dos sous endoscopie ?
L’hospitalisation se fait la veille ou le matin même, vous êtes pris en charge par le chirurgien et l’équipe paramédicale. L’opération a lieu le lendemain ou l’après-midi même, vous vous levez juste après et vous allez marcher. Vous commencez ensuite votre rééducation. Le kinésithérapeute vient vous voir en chambre le soir même puis le lendemain. Pour une hernie discale lombaire, une sténose lombaire ou un kyste articulaire, vous pouvez quitter la clinique le lendemain de l’opération, sans soins post-opératoires, hormis des séances de rééducation.
Pour le canal lombaire étroit ou l’arthrodèses cervicale, les patients sont gardés un jour de plus. Pour la chirurgie du canal cervical étroit, les neurinomes lombaires, les patients sont gardés un peu plus longtemps.
Ce protocole est celui de la RAAC (Récupération Améliorée Après Chirurgie). Il consiste à améliorer toutes les étapes de la procédure chirurgicale et anesthésique pour que le patient ait la meilleure expérience possible. Par exemple, un jus de pomme ou de raisin est donné quelques heures avant la chirurgie pour diminuer les conséquences négatives du jeûne sur l’organisme. Le patient est réchauffé par une couverture chauffante pour ne pas avoir froid quand il se réveille. Les anesthésies sont « on-off » afin qu’il soit prêt à se mobiliser, manger et marcher.